Introduction
Ne disputons pas à l’excellent site de la Bourgogne romane
(Liens)
le privilège de situer notre région respective de prédilection « au
cœur de la France » ! une carte montre bien que le cœur de la
France est large…
L’Auvergne est facilement identifiée au Massif Central. Elle n’en est que la plus grande partie, sur les 3 départements du Puy de Dôme (63) (Photo) , du Cantal (15) (Photo) et de la Haute-Loire (43) (photo) . Sur près d’un tiers de son territoire, elle englobe aussi tout le département de l’Allier (03) (Photo) .
C’est dire que nous vous invitons à parcourir des espaces d’une très grande
diversité. Au nord, un peu dans le Bourbonnais et dans une frange de la
Bourgogne, des collines herbagères vouées à l’élevage (Charolais) ou, en
Limagne, des étendues plates de grandes cultures. A l’ouest et au
centre (Haute et Basse Auvergne), des massifs volcaniques fabuleux, plus
ou moins usés – rassurez-vous, tous volcans éteints ! – et le plus
souvent de haute altitude propices à l’élevage d’une race bovine très spécifique
(la Salers) et à la randonnée. Au sud (Velay, planèze de St Flour), d’autres
reliefs volcaniques déchirés, plateaux écorchés vifs où des rivières opiniâtres
ont creusé des gorges surprenantes, ou s’y sont engouffrées. A l’est (Livradois-Forez),
des vestiges du socle granitique de la région, sommets arrondis par le
temps ou plateau boisé, sombre, rude, austère.
Surtout, nous vous convions à découvrir un patrimoine roman exceptionnel
par sa richesse et sa variété
(Glossaire)
, son originalité et sa verve, niché dans
ces montagnes et au cœur de villages perdus. Là, il y a eu du monde à l’époque
romane
(Histoire)
et jusqu’au XIXe siècle, assez pour justifier l’édification de prieurés,
d’abbayes ou de monastères. Au cours des temps, ces populations, leurs
villages et leurs églises ont eu à souffrir des guerres, des maladies,
des rivalités entre seigneurs locaux ou des exactions de brigands de toutes
sortes, et nous aurons à constater et à regretter que, parfois, il ne reste
pas grand-chose de certains de ces édifices.
600 églises romanes en Auvergne
? c’est le nombre auquel je suis arrivé lorsque j’ai commencé mes
recherches. Ce nombre a varié au cours de mes explorations, certains édifices
mentionnés ici ou là comme romans ne l’étant pas ou plus, d’autres ayant
disparu, d’autres enfin découverts au hasard de mes pérégrinations. J’ai
gardé ce nombre de 600, parce qu’il est assez proche de la réalité, et
qu’il est facile à retenir.
Tous ces témoins de l’art roman en Auvergne sont, inévitablement, d’intérêt
inégal. On pourra admirer bien sûr les églises dites majeures (Notre Dame
du Port, Issoire, Orcival, St Nectaire, St Saturnin, auxquelles j’ajoute
Brioude), d’autres moins connues mais offrant au regard une ornementation
intérieure ou extérieure extraordinaire (Jaleyrac, Ydes, Blesles), et de
modestes églises rurales qui émaillent la montagne et qui mériteront le
détour pour quelques chapiteaux ou quelques modillons sauvés des aléas
de l’Histoire.